Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 3, trad Mardrus, 1900.djvu/278

Cette page a été validée par deux contributeurs.
266
les mille nuits et une nuit

et tu t’es fait mon garant quand j’étais si obscur parmi les inconnus !

Gloire à toi ! Tu as orné mon front de ton triomphe. Avec ton aide, notis avons écrasé les Roum qui méconnaissent ta puissance ; et nous les avons pourchassés sous nos coups comme un bétail en déroute.

Gloire à toi ! Sur les rangs des impies tu as prononcé la parole de ta colère, et les voici ivres à jamais, non point du ferment généreux des vins, mais de la coupe de la mort.

Et si d’entre tes Croyants quelques-uns sont restés dans la bataille, l’immortalité les possède, assis sous les touffes heureuses, aux bords du fleuve édénique de miel parfumé ! »

Lorsque Daoul’makân eut fini de réciter ces vers, pendant la marche des troupes, on vit s’élever une poussière noire qui, s’étant dissipée…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA CENT-UNIÈME NUIT

Elle dit :

On vit s’élever une poussière noire qui, s’étant dissipée, laissa apparaître la maudite vieille Mère-des-Calamités, toujours sous l’aspect d’un vénérable