lui ramener sa fille Safîa, en même temps qu’elle avait décidé le roi Hardobios de Kaïssaria, qu’elle avait élevé, à venir avec elle, lui et toute son armée, se joindre au roi Aphridonios. Et le roi de Kaïssaria, non content de la mort du roi Omar Al-Némân, et désireux de venger davantage sa fille Abriza, s’était hâté d’accompagner Mère-des-Calamités à Constantinia, à la tête de son armée.
Lorsque le roi Aphridonios eut donc fait appeler la vieille, elle se présenta aussitôt entre ses mains ; et il lui demanda les détails de la mort d’Omar Al-Némân, qu’elle se hâta de lui rapporter. Alors le roi lui demanda : « Et maintenant que l’ennemi approche, que faut-il faire, ô Mère-des-Calamités ? » Elle répondit : « Ô grand roi, ô représentant de Christ sur la terre, je vais t’indiquer la conduite à tenir ; et le Cheitân lui-même avec tous ses artifices ne pourra débrouiller les fils où je vais prendre nos ennemis ! »
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA QUATRE-VINGT-NEUVIÈME NUIT
Elle dit :
« Et le Cheitân lui-même, malgré tous ses artifices, ne pourra débrouiller les fils où je vais pren-