Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 3, trad Mardrus, 1900.djvu/204

Cette page a été validée par deux contributeurs.
192
les mille nuits et une nuit


PAROLES DE LA TROISIÈME ADOLESCENTE


« Quant à moi, ô roi fortuné, je ne te dirai que peu de paroles en ce jour, car je suis un peu indisposée et, d’ailleurs, les sages nous recommandent la brièveté dans nos discours.

« Sache donc, ô roi, que Safiân a dit : « Si l’âme habitait le cœur de l’homme, l’homme aurait des ailes et s’envolerait léger vers des paradis ! »

« Et ce même Safiân a dit : « En vérité sachez que le simple fait de regarder au visage une personne atteinte de laideur constitue le plus lourd péché contre l’esprit ! »

Et, ayant dit ces deux phrases admirables, la jeune fille recula au milieu de ses compagnes. Alors s’avança la quatrième adolescente qui avait des hanches sublimes, et dit :


PAROLES DE LA QUATRIÈME ADOLESCENTE


« Et moi, ô roi fortuné, me voici prête à le dire les paroles qui me sont parvenues de l’histoire des hommes justes. On raconte que Baschra le Déchaussé a dit : « Gardez-vous bien de la plus abominable chose ! » Alors ceux qui l’écoutaient lui dirent : « Et quelle est la plus abominable chose ? » Il répondit :