Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 3, trad Mardrus, 1900.djvu/194

Cette page a été validée par deux contributeurs.
182
les mille nuits et une nuit

MAIS LORSQUE FUT
LA SOIXANTE-DIX-HUITIÈME NUIT

Elle dit :

Alors le roi Daoul’makân, vêtu de ses habits royaux, monta s’asseoir sur le trône dressé au milieu de la tente, sous la haute coupole, et plaça sur ses genoux son grand sabre de commandement, sur lequel il appuya ses deux mains, et, immobile, attendit. Et, tout autour de lui, vinrent se ranger les mamalik de Damas et les anciens gardes du chambellan, l’épée nue à la main, tandis que le chambellan lui-même se tenait debout à droite du trône, respectueusement.

Et aussitôt, selon les ordres donnés par le chambellan, le défilé des hommages commença. Alors, par le corridor de toile qui conduisait à la tente royale, entrèrent les chefs de l’armée, dix par dix, hiérarchiquement, en commençant par les grades inférieurs ; et, dix par dix, ils prêtèrent le serment de fidélité entre les mains du roi Daoul’makân et baisèrent la terre en silence. Et il ne restait plus que le tour des quatre grands-kâdis et du grand-vizir Dandân. Et les quatre grands-kâdis entrèrent et prêtèrent le serment de fidélité et baisèrent la terre entre les mains du roi Daoul’makân. Mais quand entra le grand-vizir Dandân, le roi Daoul’makân se