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les mille nuits et une nuit

MAIS LORSQUE FUT
LA SOIXANTE-DIX-SEPTIÈME NUIT

Elle dit :

Il m’est parvenu, ô Roi fortuné, que le chambellan se tourna vers le grand-vizir Dandân et lui dit : « En vérité, l’histoire que tu viens de me raconter est bien étrange et étonnante. Et, à mon tour, comme tu m’as témoigné une entière confiance, laisse-moi t’annoncer une nouvelle qui te réjouira le cœur et terminera tous tes soucis. Sache donc, ô grand-vizir, qu’Allah vient de nous aplanir toute voie en nous rendant le prince Daoul’makân et sa sœur Nôzhatou’zamân ! »

À ces paroles, le vizir Dandân fut dans une joie extrême et s’écria : « Ô vénérable chambellan, hâte-toi de me raconter les détails de cette nouvelle inattendue et qui me met au comble du bonheur ! » Alors le chambellan lui raconta toute l’histoire du frère et de la sœur, et ne manqua pas de lui apprendre que Nôzhatou était devenue son épouse.

Alors le vizir Dandân s’inclina devant le chambellan et lui présenta ses hommages et se reconnut comme son féal. Puis il fit s’assembler tous les émirs et les chefs de l’armée et les grands du royaume qui étaient présents, et les mit au courant de la situation. Et aussitôt tous vinrent baiser la terre entre les mains du chambellan et lui présentèrent leurs hom-