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les mille nuits et une nuit

Ils m’ont dit : « C’est l’amour ! » Et je leur dis : « Je ne veux plus de l’amour, ni de la coupe de l’amour, ni des tristesses de l’amour.

Ah ! je ne veux plus que des choses subtiles qui calment et soient un baume à mon cœur torturé ! »

Mais à peine Daoul’makân avait-il fini de chanter ces vers que soudain devant lui l’eunuque apparut. À cette vue, le pauvre chauffeur fut tellement terrifié qu’il s’enfuit au plus vite et se mit de loin à regarder ce qui allait arriver.

Alors l’eunuque s’avança respectueusement près de Daoul’makàn et lui dit : « La paix sur toi ! »

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SOIXANTE-QUATORZIÈME NUIT

Elle dit :

Il m’est parvenu, ô Roi fortuné, que l’eunuque dit : « La paix sur toi ! » Alors Daoul’makân répondit : « Et sur toi la paix et la miséricorde d’Allah et ses bénédictions ! » Et l’esclave dit : « Ô mon maître, voici que, pour la troisième fois, ma maîtresse m’envoie à ta recherche, car elle désire te voir. » Mais Daoul’makàn répondit : « Ta maîtresse ! et quelle est cette chienne-là qui a l’audace de m’envoyer cher-