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histoire du roi omar al-némân
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En allée au loin, la paix de mon cœur, quand apparut la face du destin, et morte mon âme avant la réunion attendue avec le bien-aimé. »

Et, ayant fini ce chant, Daoul’makân s’effondra sans connaissance.

Quant à la jeune Nôzhatou, épouse du chambellan, lorsqu’elle eut entendu ce chant qui s’élevait dans la nuit, elle se dressa anxieuse et appela l’eunuque qui dormait à l’entrée de la tente et qui accourut aussitôt et demanda : « Que désires-tu, ô ma maîtresse ? » Elle lui dit : « Cours vite chercher l’homme qui vient de chanter ces vers et amène-le-moi ici ! » Alors l’eunuque lui dit : « Mais je dormais et je n’ai rien entendu ! Et je ne pourrais le trouver dans la nuit, à moins de réveiller tous nos gens, qui sont endormis. » Elle lui dit : « Il le faut ! Celui que tu trouveras réveillé sera certainement celui dont je viens d’entendre la voix. » Alors l’eunuque n’osa pas insister et sortit à la recherche de l’homme à la voix.

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA SOIXANTE-DOUZIÈME NUIT

Elle dit :

Alors l’eunuque n’osa insister et sortit à la recher-