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histoire du roi omar… (les trois portes)
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MAIS LORSQUE FUT
LA SOIXANTE-SIXIÈME NUIT

Elle dit :

Il m’est parvenu, ô Roi fortuné, que la jeune Nôzhatou dit ensuite :

« Le même khalifat dit un jour : « Je ne désire point qu’Allah me dispense de la mort, car c’est le dernier bienfait accordé au vrai Croyant ! »

« Et Khaled ben-Safouân alla un jour chez le khalifat Hescham, qui était sous les tentes entouré de ses écrivains et de ses serviteurs ; et lorsqu’il fut arrivé en sa présence, il lui dit : « Qu’Allah te comble de ses grâces, ô émir des Croyants, et qu’il ne mêle à ta félicité aucune goutte d’amertume. Et voici que j’ai à te dire des paroles non point neuves, mais douées de la valeur des choses anciennes ! » Et le khalifat Hescham lui dit : « Dis ce que tu as à dire, ô Ibn-Safouân ! » Il dit : « Il y avait, ô émir des Croyants, un roi d’entre les rois qui t’ont précédé, en une année d’entre les années passées sur la terre, et ce roi dit à ceux qui étaient assis autour de lui : « Ô vous tous, y a-t-il quelqu’un parmi vous qui ait connu un roi m’égalant en prospérité, ou généreux à l’égal de ma générosité ? » Or, parmi les assistants, se trouvait un homme sanctifié par le pèlerinage et doué de la vraie sagesse, qui dit : « Ô roi, tu nous as