mière. Et, d’ailleurs, rien ne t’est caché, même le motif de ma présence ici. » Alors Omar ben-Abd El-Aziz dit : « Allah Très-Haut a envoyé son prophète Mohammad (sur lui la paix et la prière !) afin qu’il fût un baume pour les créatures et une consolation pour toutes les générations futures. Alors Mohammad (sur lui la paix et la prière !) rassembla et prit tout ce qu’il jugea nécessaire, mais il laissa aux hommes un fleuve où étancher leur soif jusqu’à la fin des siècles. Et, à moi, le khalifat, il m’est échu ce devoir de ne point laisser ce fleuve dévier ni se perdre dans le désert ! »
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.
LA SOIXANTE-CINQUIÈME NUIT
Elle dit :
Il m’est parvenu, ô Roi fortuné, que la jeune Nôzhatou, derrière le rideau, alors que l’écoutaient le prince Scharkân, les quatre kâdis et le marchand, continua de la sorte :
« Et à moi, le khalifat, il m’est échu ce devoir de ne point laisser le fleuve dévier ni se perdre dans le désert ! » Alors sa tante Fatima lui dit : « Ô émir des Croyants, les paroles, je les ai comprises, et les miennes deviennent inutiles. » Et elle s’en alla