sœur m’a rapporté cent mille dinars, le frère m’en rapportera au moins autant. Je vais donc aller à sa recherche. » Et, en arrivant à Jérusalem, il se mit en effet à la recherche de Daoul’makân dans tous les khâns ; mais comme celui-ci était déjà parti avec le chauffeur du hammam, le cupide Bédouin ne le trouva pas. Et voilà pour le Bédouin. Mais pour ce qui est de la jeune Nôzhatou…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA CINQUANTE-HUITIÈME NUIT
Elle dit :
Mais pour ce qui est de la jeune Nôzhatou, voici ! Le bon marchand, une fois qu’il l’eut conduite dans sa maison, lui donna des vêtements fort riches et d’une grande finesse, tout ce qu’il y avait de plus beau, puis il alla avec elle au souk des orfèvres et des bijoutiers et lui fit choisir, à son goût, les bijoux et les joyaux qui lui plaisaient et il les mit tous dans une écharpe de satin et les porta à la maison et les lui mit entre les mains. Puis il lui dit : « Maintenant, tout ce que je désire de toi, en retour, c’est que tu n’omettes pas de dire au prince Scharkân, lorsque je t’aurai conduite dans son palais, le prix exact dont je t’ai achetée, pour qu’il n’oublie pas de le men-