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les lucarnes… (omar le séparateur)
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s’écria aussitôt : « Louanges à Allah ! maintenant je suis maître du sang de la victime. Et le crime sera découvert, si Allah veut. »

Et il se leva et alla trouver une femme de confiance à qui il remit le nouveau-né, en lui disant : « Charge-toi de ce pauvre petit orphelin, et ne t’inquiète pas de son nécessaire. Mais applique-toi à écouter tout ce qui se dira autour de toi au sujet de cet enfant, et veille à ne le laisser prendre, ni conduire par personne loin de tes yeux. Et si tu rencontres une femme qui l’embrasse et le serre contre sa poitrine, informe-toi sans bruit de sa demeure, et avertis-moi tout de suite. » Et la nourrice garda en sa mémoire les paroles de l’émir des Croyants…

— À ce moment sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA NEUF CENT QUATRE-VINGTIÈME NUIT

Elle dit :

… Et la nourrice garda en sa mémoire les paroles de l’émir des Croyants.

Et dès lors l’enfant grandit, venant à bien. Et quand il eut deux ans d’âge, une jeune esclave vint un jour accoster la nourrice, et lui dit : « Ma maîtresse m’envoie te prier de me laisser conduire chez elle ton enfant. Car elle est enceinte et désire, à cause