— sur Lui la prière, la paix et les plus choisies des bénédictions. Amin ! »
Et, les invités ayant répondu de nouveau : « Amîn ! » il dit :
« Voici donc, de ces temps héroïques de la gentilité, une histoire entre mille :
On raconte qu’un jour le poète Doreïd, fils de Simmah, cheikh de la tribu des Bani-Joucham, qui vivait à l’époque de la gentilité, cavalier valeureux autant que poète reconnu, et maître de nombreuses tentes et de beaux pâturages, partit en razzia contre la tribu rivale des Bani-Firâs, dont le cheikh était Rabiah, le plus intrépide guerrier du désert. Et Doreïd était à la tête d’une troupe de cavaliers choisis parmi les meilleurs de la tribu. Et, en débouchant dans une vallée du territoire ennemi des Bani-Firâs, il aperçut dans le loin, à l’extrémité opposée de la vallée, un homme à pied qui conduisait une femme montée sur un chameau. Et Doreïd, après avoir examiné un moment le convoi, se tourna vers un de ses cavaliers et lui dit : « Lance ton cheval, et sus à cet homme ! »
Et le cavalier partit et, étant arrivé à portée de