Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 15, trad Mardrus, 1904.djvu/52

Cette page a été validée par deux contributeurs.
50
les mille nuits et une nuit

MAIS LORSQUE FUT
LA NEUF CENT TREIZIÈME NUIT

Elle dit :

… se convulsa soudain et battit l’air de ses jambes en lançant un pet épouvantable. Et, au même moment, il ouvrit ses deux yeux à la fois. Et il vit le jeune prince et comprit que c’était lui l’auteur, quant à son pied chatouillé, du désagrément. C’est pourquoi, levant sa jambe, il lui lâcha en plein visage une pétarade qui dura une heure de temps, et qui eût empoisonné, à quatre parasanges autour et alentour, tous les êtres animés. Et Diamant n’échappa à ce souffle infernal que grâce à la vertu attachée aux armes dont il était porteur.

Et donc, lorsque le géant Al-Simourg eut épuisé sa provision, il s’assit sur son derrière et, regardant le jeune prince avec stupéfaction, il lui dit : « Comment ! N’es-tu donc pas mort par l’effet de mon cul, ô être humain ? » Et, disant cela, il le regarda attentivement, et vit les armes dont il était porteur. Alors il se leva sur ses deux pieds et s’inclina devant Diamant, et lui dit : « Ô mon maître, excuse le procédé ! Mais si tu m’avais fait prévenir de ta venue par quelque esclave, j’aurais jonché de mes propres poils le sol que tu devais fouler. J’espère donc que tu ne porteras pas sur ton cœur ce qui est involon-