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les mille nuits et une nuit

MAIS LORSQUE FUT
LA NEUF CENT DIXIÈME NUIT

Elle dit :

… Et, séance tenante, elle fit des ablutions rituelles, se vêtit de sept robes de lin nouvellement blanchies, et prit dans la petite boîte un peu de l’électuaire qui s’y trouvait. Et elle donna à manger au daim cet électuaire, et, au même moment, elle le tira avec vigueur par le cordon magique qui entourait son cou. Et le daim se secoua aussitôt et, sortant de sa forme d’animal, il reprit son apparence de fils d’Adam.

Puis il vint embrasser la terre entre les mains de la jeune Gamila, et, lui rendant des actions de grâces, il lui dit : « Voici, ô princesse, que tu m’as sauvé de la griffe du malheur, et tu m’as rendu ma vie d’être humain. Comment donc pourrais-je, avec ma langue, te remercier selon tes mérites, alors que tous les poils de mon corps célèbrent les louanges de ta bienveillance et de ta grâce, ô bienheureuse ! » Mais Gamila se hâta de l’aider à se relever et, l’ayant vêtu de vêtements royaux, elle lui dit : « Ô jeune prince dont la blancheur se manifeste à travers tes vêtements, et dont la beauté éclaire notre demeure et ce jardin, qui es-tu et quel est ton nom ? Quel est le motif qui nous vaut l’honneur de ta venue, et