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les mille nuits et une nuit

Et le jeune prince Môhammad apparut dans sa beauté, et embrassa la terre entre les mains du roi. Et la jeune fille, à ce moment précis, entra et dit : « Voici l’adolescent qui a détaché mes cheveux de l’arbre, alors que j’étais suspendue. » Et le roi dit : « Puisque c’est cet adolescent qui t’a déliée, tu ne peux faire autrement que de l’épouser. » Et la jeune fille dit : « Bien. » Et leur noce fut célébrée comme il fallait. Et leur nuit fut bénie entre toutes les nuits.

Et, depuis lors, ils demeurèrent ensemble, contents et prospérant, et eurent, comme enfants, des fils et des filles. Et c’est fini.

Or gloire et louanges au Seul, à l’Unique qui n’a ni fin ni commencement !

— Ainsi parla le douzième capitaine de police qui s’appelait Nassr Al-Dîn. Et il était le dernier. Et le sultan Baïbars se trémoussa de son récit ; et son contentement arriva à ses limites extrêmes. Et, pour marquer son plaisir à ses capitaines de police, il les nomma tous chambellans du palais, avec des émoluments de mille dinars par mois sur le trésor du règne. Et il les prit comme compagnons de coupe, et ne s’en sépara pas plus en temps de guerre qu’en temps de paix. Que sur eux tous soit la miséricorde du Très-Haut !


— Puis Schahrazade sourit et se tut. Et le roi Schahriar lui dit : « Ô Schahrazade, que les nuits sont courtes maintenant qui ne me permettent pas d’en entendre plus long de ta bouche ! » Et Schahrazade dit : « Oui, ô Roi !