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histoire de baïbars… (le 10e capitaine…)
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sept linceuls. Et elle détacha de lui les linceuls un à un. Et quand elle eut enlevé le septième linceul, elle lui dit : « Comment ! c’est donc toi ? Voilà que ta passion pour les femmes t’a poussé à te faire envelopper de sept linceuls ! » Et le prince fut plein de confusion, et se mordit le doigt, et se l’arracha de honte. Et elle lui dit : « Ça ne fait rien, cette fois-ci. »

Et ils demeurèrent ensemble, s’aimant et se délectant.

— Et le sultan Baïbars, ayant entendu cette histoire, dit au capitaine Gelal Al-Dîn : « Ouallahi oua tellahi, je crois bien que c’est ce que j’ai entendu de plus admirable ! » Alors un dixième capitaine de police, qui s’appelait Helal Al-Dîn, s’avança entre les mains du sultan Baïbars, et dit : « J’ai une histoire à raconter qui est la sœur aînée de celles-là ! » Et il dit :


HISTOIRE RACONTÉE PAR LE DIXIÈME
CAPITAINE DE POLICE


Il y avait une fois un roi qui avait un fils nommé Môhammad. Et ce fils dit un jour à son père : « Je veux me marier. » Et son père lui répondit : « Bien, attends que nous envoyions ta mère regarder les