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histoire de baïbars… (le 9e capitaine…)
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que j’aille voir une seconde fois les joues de Sittoukhân ! »

Et il monta, et resta trois jours avec Sittoukhân, à admirer ses joues qui étaient comme les roses blanches et les jasmins.

Puis il descendit et rejoignit le vizir, et continua, vers la sortie, sa promenade dans le jardin. Et le caroubier, aux longs fruits noirs, le rencontra. Et il fut ému de cette rencontre, et dit au vizir : « Attention ! les caroubes sont longs et noirs comme les sourcils de Sittoukhân ! Ô vizir, attends encore ici trois jours, que j’aille voir une seconde fois les sourcils de Sittoukhân ! »

Et il monta et resta trois jours avec elle, à admirer ses beaux sourcils, longs et noirs comme les caroubes deux à deux sur les branches.

Puis il descendit rejoindre le vizir, et continua avec lui, vers la sortie, sa promenade dans le jardin. Et une fontaine jaillissante le rencontra, dont le jet était beau et solitaire, Et il fut ému de cette rencontre, et dit au vizir : « Attention ! le jet de la fontaine est comme la taille de Sittoukhân ! Ô vizir, attends encore ici trois jours, que j’aille voir une seconde fois la taille de Sittoukhân ! »

Et il monta et resta trois jours avec elle, à admirer sa taille, qui était pareille au jet de la fontaine.

Puis il descendit rejoindre le vizir, pour continuer avec lui, vers la sortie, sa promenade dans le jardin. Mais, voici ! La jeune fille, quand elle vit son amoureux remonter ainsi une troisième fois, sitôt après être descendu, se dit à elle-même : « Je veux aller