Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 15, trad Mardrus, 1904.djvu/282

Cette page a été validée par deux contributeurs.
280
les mille nuits et une nuit

Et il appela le peseur de la mer d’Émeraude et lui dit : « Ramène ta maîtresse à la place où tu l’as prise. » Et le peseur la prit sur ses épaules. Et le sultan de la mer d’Émeraude partit avec eux, en tenant Dalal par la main.

Et ils entrèrent dans le palais du roi, et le sultan suivit Dalal chez son époux, et lui dit, après la présentation : « Je demande l’alliance avec toi, par ta fille. » Il lui dit : « Bien, fixe la dot que tu me donneras pour elle. » Et le sultan de la mer d’Émeraude dit : « La dot que je te donnerai pour elle sera quarante chameaux chargés d’émeraudes et d’hyacinthes. »

Et l’accord fut établi. Et on célébra les noces du sultan de la mer d’Émeraude avec la fille de Dalal et du prince canopéen. Et ils vécurent tous ensemble, en pleine harmonie. Et la louange à Allah, en toute circonstance !

— Lorsque le capitaine de police Gamal Al-Dîn eut raconté cette histoire, le sultan Baïbars, sans lui donner le temps de regagner sa place, lui dit : « Par Allah, ya Gamal Al-Dîn, c’est là la plus belle histoire que j’aie jamais entendue ! » Et il répondit : « Elle l’est devenue, maintenant qu’elle est agréée par notre maître ! » Et il rentra dans le rang. Alors s’avança un septième, qui s’appelait le capitaine Fakhr Al-Dîn ; et il embrassa la terre entre les mains du sultan Baïbars, et dit : « Moi, ô notre émir et notre roi, je te dirai une aventure qui m’est arrivée à moi-même, et qui n’a d’autre mérite que d’être courte ! La voici :