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histoire de baïbars… (le 5e capitaine…)
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roi et sultan. Et il appela auprès de lui son père et sa mère. Et ils vécurent tous ensemble dans le palais, en pleine félicité et harmonie, contents et prospérant. Or, louanges à Allah, Maître de la prospérité, du contentement, de la félicité et de l’harmonie !

— Et lorsque le capitaine de police Mohii Al-Dîn eut ainsi raconté cette histoire, et que le sultan Baïbars l’en eût remercié et lui en eût exprimé son contentement, il retourna à sa place. Et un cinquième capitaine de police s’avança, qui s’appelait Nour Al-Dîn. Et, après avoir embrassé la terre entre les mains du sultan Baïbars, il dit : « Moi, ô notre seigneur et la couronne de notre tête, je te raconterai une histoire qui n’a point sa pareille parmi les histoires. » Et il dit :


HISTOIRE RACONTÉE PAR LE CINQUIÈME
CAPITAINE DE POLICE


Il y avait une fois un sultan. Et ce sultan-là, un jour d’entre les jours, appela son vizir, et lui dit : « Vizir ! » Et celui-ci répondit : « À tes ordres ! Qu’y a-t-il, ô roi ? » Il lui dit : « Je veux que tu me fasses écrire et graver un cachet, dont le pouvoir sera tel, que, si je suis gai, je ne me fâche pas, et que si je suis fâché, je ne me réjouisse pas. Et il faut que celui qui écrira