Elle lui dit : « Bien. Mais dans mon pays, quand une jeune fille vient à se marier, il y a un usage. » Il lui dit : « Bien. Dis-le-moi. » Elle dit : « Ou creuse un fossé depuis la maison du fiancé jusqu’à la mer, on le remplit de bûches et de fagots, et on y met le feu. Et le fiancé se jette dans le feu, et y marche jusqu’à la mer, où il prend un bain pour aller alors directement chez sa fiancée. Et, de la sorte, il s’est purifié par le feu et par l’eau…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA NEUF CENT QUARANTE-TROISIÈME NUIT
Elle dit :
« … Et, de la sorte, il s’est purifié par le feu et par l’eau. Et telle est la cérémonie du contrat de mariage dans mon pays. »
Alors le roi, qui était épris de la belle, ordonna de creuser le fossé en question, le remplit de bûches et de fagots, et appela son vizir, à qui il dit : « Demain, prépare-toi à marcher là-dessus avec moi. »
Et, le lendemain, quand vint le moment de mettre le feu à ce canal de bois, le vizir dit au roi : « Il vaut mieux d’abord que Môhammad, le fils du pêcheur, s’y jette le premier, pour voir quelle va être l’affaire. S’il sort sain et sauf de ce feu-là, nous pourrons alors