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histoire de baïbars… (le 3e capitaine…)
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de métier n’en sauraient faire autant ! Ses dispositions sont excellentes pour les sciences, et son avenir est assuré. »

Et, là-dessus, elle me fit signe de quitter la salle des séances de justice, et sortit, en laissant le kâdi morfondu, interdit, et couvert de confusion, en présence de toute l’assistance, jusqu’à la fin de ses jours.

— Et, ayant ainsi parlé, le second capitaine de police se retira dans son rang. Et le sultan Baïbars lui dit : « Les mystères d’Allah sont insondables. Cette histoire est une étonnante histoire ! » Alors s’avança le troisième capitaine de police, qui s’appelait Ezz Al-Dîn, et, après avoir embrassé la terre entre les mains de Baïbars, il dit : « Pour moi, ô roi du temps, rien de saillant ne m’est arrivé au cours de ma vie, qui mérite de parvenir aux oreilles de Ta Hautesse. Mais, si tu me le permets, je te raconterai une histoire qui, pour impersonnelle qu’elle soit, n’en est pas moins attrayante et prodigieuse. D’ailleurs, la voici :


HISTOIRE RACONTÉE PAR LE TROISIÈME
CAPITAINE DE POLICE


Sache, ô notre seigneur le sultan, que la mère de ton esclave savait bon nombre de contes des âges an-