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les mille nuits et une nuit

tout cela, sans parvenir à comprendre ce que pouvaient bien faire ensemble ces deux gazelles sans clarinette, je fis mon possible pour me mettre sur leurs traces, mais sans y parvenir. Et, depuis lors, j’attends qu’un jour ou l’autre elles veuillent bien me donner de leurs nouvelles et éclaircir pour mon esprit une affaire aussi difficile à comprendre.

Et telle est mon histoire, ô mon seigneur le sultan, et telle est l’aventure la plus singulière qui me soit arrivée depuis que j’exerce les fonctions dont ta confiance m’a investi.

— Lorsque le capitaine de police Moïn Al-Dîn eut fait ce récit, un second capitaine s’avança entre les mains du sultan Baïbars, et, après les souhaits et les vœux, il dit : « Moi, ô notre seigneur le sultan, je te raconterai également une aventure qui m’est personnelle, et qui, si Allah veut, dilatera ta poitrine. » Et il dit :


HISTOIRE RACONTÉE PAR LE SECOND
CAPITAINE DE POLICE


Sache, ô mon seigneur le sultan, qu’avant de m’accepter pour époux, la fille de mon oncle — qu’Allah l’ait en Sa miséricorde ! — me dit : « Ô fils de l’oncle, si Allah veut, nous nous marierons ; mais je ne pourrai te prendre pour époux que si tu