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les mille nuits et une nuit

vie, ô mon seigneur, c’est la vérité ! Mais que diras-tu lorsqu’après t’avoir tout raconté, je t’aurai tout montré ? » Et, sans le faire plus longtemps attendre, elle lui raconta l’entrée silencieuse du vieux cheikh dans le pavillon, la danse ivre d’Éblis, la descente par les latrines, le cheval ailé, le séjour des genn, les reines des genn, et surtout la beauté de Kamariya, les mets et les honneurs, les chants des fleurs et des oiseaux, la leçon de musique d’Éblis, et enfin le diplôme qu’on lui avait délivré comme lieutenante des oiseaux. Et elle déplia devant lui le diplôme en question écrit sur la peau de coq. Puis, le prenant par la main, elle lui montra, l’une après l’autre, les douze armoires avec leur contenu, que mille langues ne pourraient décrire ni mille registres inscrire…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA NEUF CENT TRENTE-SEPTIÈME NUIT

Elle dit :

… elle lui montra, l’une après l’autre, les douze armoires avec leur contenu que mille langues ne pourraient décrire ni mille registres inscrire. Et ce furent ces armoires qui devinrent plus tard la source des richesses des Bani-Barmak et des Bani-Abbas.