trois autres adolescentes féeriques marchaient derrière elle, se dandinant à qui mieux mieux. Et, arrivées devant le trône de Tohfa, elles la saluèrent d’un salam gracieux. Et la jeune reine qui marchait en tête, monta ensuite les marches du trône, tandis que Tohfa les descendait. Et, arrivée en face de Tohfa, la reine l’embrassa longuement sur les joues et sur la bouche.
Or, cette reine était précisément la reine des genn, la princesse Kamariya, celle-là qui était amoureuse de Tohfa. Et les trois autres étaient ses sœurs ; et l’une s’appelait Gamra, la seconde Scharara, et la troisième Wakhima.
Et Kamariya était tellement heureuse de voir Tohfa, qu’elle ne put s’empêcher de se lever encore de son siège d’or pour venir l’embrasser une fois de plus, et la serrer contre ses seins, en lui caressant les joues.
Et, voyant cela, le cheikh Éblis se mit à rire, et s’écria : « Ô la belle accolade ! Soyez gentilles, et prenez-moi entre vous deux…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA NEUF CENT TRENTE-UNIÈME NUIT
Elle dit :