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les mille nuits et une nuit

… Lorsque le khalifat se fut tourné vers le beau cavalier qui était debout entre ses mains, et qu’il avait rencontré caracolant sur un cheval qui portait sa race dans son allure, il lui dit : « Ô jeune homme, j’ai jugé à ta mine que tu devais être un noble étranger ; et, pour te faciliter l’accès de mon palais, je t’ai fait venir en ma présence afin que notre ouïe et notre vue se réjouissent de toi. Si donc tu as quelque chose à nous demander, ou quelque chose d’admirable à nous raconter, ne tarde pas davantage. » Et le jeune homme, après avoir embrassé la terre entre les mains du khalifat, s’inclina et répondit : « Ô émir des Croyants, le motif de ma venue dans Baghdad n’est point un motif d’ambassade ou de députation, pas plus que ce n’est un motif de curiosité, mais simplement le désir de revoir le pays où je suis né, et d’y vivre jusqu’à ma mort. Mais mon histoire est si étonnante, que je ne veux point hésiter à la raconter à notre maître l’émir des Croyants ! »

Et il dit :


HISTOIRE DU CAVALIER DERRIÈRE QUI L’ON JOUAIT DES AIRS INDIENS ET CHINOIS


Sache, ô mon maître et la couronne de notre tête, que, de mon ancien métier, qui était également le métier de mon père et du père de mon père, j’étais