nous l’envoi de tes lettres, et n’allonge pas ton absence sur notre cœur. Et mets-moi au courant de tout ce qui t’arrivera, de façon à ce que je sois comme si j’étais près de toi. » Et ils se dirent encore d’autres paroles d’adieu, et prirent congé l’un de l’autre, et chacun d’eux s’en alla en sa voie. Et voilà pour le grand-vizir Giafar, que son ami ne soupçonnait pas d’être Giafar lui-même, et pour Attaf le Généreux !
Mais pour ce qui est de l’adolescente divorcée, la nouvelle épouse de Giafar, voici…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA NEUF CENT UNIÈME NUIT
Elle dit :
… Mais pour ce qui est de l’adolescente divorcée, la nouvelle épouse de Giafar, voici : Lorsqu’elle se fut aperçue que les chameaux et la caravane s’étaient arrêtés dans leur marche, elle mit sa tête hors de la litière, et vit son cousin Attaf assis par terre sur le tapis à côté de Giafar, et que tous les deux mangeaient et buvaient ensemble, et se faisaient leurs adieux. Et elle se dit en elle-même : « Par Allah ! celui-ci est mon cousin Attaf, et celui-là est l’homme qui m’a vue à la fenêtre et sur qui je crois même