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histoire du livre magique
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MAIS LORSQUE FUT
LA NEUF CENTIÈME NUIT

Elle dit :

… Car elle aimait depuis l’enfance son époux Attaf, qui était le fils de son oncle, et sa tendresse pour lui était extrême.

Quant à Attaf, ayant annoncé cette nouvelle à son oncle, il se hâta d’aller trouver son hôte, et lui dit : « Ô mon frère, je me suis occupé de la jeune femme divorcée, et Allah a voulu faire réussir mon entremise. Réjouis-toi donc, car ton union avec elle va être maintenant aisée. Lève-toi et secoue ta tristesse et ton malaise. » Et Giafar aussitôt se leva, et son malaise disparut, et il mangea et but avec appétit, et remercia son Créateur. Et Attaf lui dit alors : « Sache maintenant, ô mon frère, que pour que je puisse m’entremettre encore plus efficacement, il ne faut pas que le père de ton amoureuse, auquel je vais reparler de ton mariage, sache que tu es un étranger, et qu’il ne me dise pas : « Ô Attaf, et depuis quand les pères marient-ils leurs filles aux hommes étrangers, à ceux qu’ils ne connaissent pas ? » C’est pourquoi mon idée est que tu sois le plus avantageusement connu du père de l’adolescente. Et, dans ce but, je ferai dresser à ton intention des tentes hors de la ville avec de beaux tapis, des coussins, des