Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 14, trad Mardrus, 1903.djvu/283

Cette page a été validée par deux contributeurs.
histoire du livre magique
279

meure, des pavillons entourés de statues merveilleuses, et contenant toutes les espèces des oiseaux et toutes les variétés des fleurs ; et au milieu de tous ces pavillons, il y avait une salle en dôme avec des fenêtres d’argent. Et le jeune homme ouvrit la porte de cette salle. Et elle apparut comme un beau jardin du paradis, animé par les chants des oiseaux et les parfums des fleurs et le clapotis des ruisseaux. Et la maison tout entière retentissait des langages divers de ces oiseaux, et était tapissée de tapis de soie et bien fournie de coussins en brocart et plumes d’autruche. Et elle contenait aussi un nombre incalculable de toutes sortes d’objets somptueux et d’articles de prix, et était parfumée par l’odeur des fleurs et des fruits ; et elle renfermait un nombre inimaginable de choses magnifiques, comme plats d’argent, vaisselle d’argent, coupes précieuses, brûle-parfums, et provisions d’ambre gris, de poudre d’aloès, et de fruits séchés. En un mot, elle était comme cette demeure décrite par ce vers du poète :

La maison était parfaitement splendide, et brillait dans tout l’éclat de sa magnificence.

Et lorsque Giafar se fut assis, le jeune homme lui dit : « Un millier de bénédictions sont descendues du ciel sur notre tête, ô mon seigneur et mon invité, par ta venue ! » Et il lui dit encore bien d’autres choses aimables, et lui demanda enfin : « Et quel est le motif auquel nous devons l’honneur de ton arrivée dans notre ville ? Ici tu trouves famille et aisance, en toute cordialité ! » Et Giafar répondit :