me les cerveaux légers, et jouer avec les œufs aussi bien qu’avec les pierres. »
Et le Syrien, le nez allongé jusqu’à ses pieds, s’en retourna dans son pays, la Syrie, d’où il n’aurait dû jamais sortir.
Et c’est parce que souvent de telles aventures leur sont arrivées, que les natifs de Syrie médisent à bouche ouverte des enfants de l’Égypte.
— Et Schahrazade, ayant fini de raconter cette histoire, se tut. Et le roi Schahriar lui dit : « Ô Schahrazade, ces anecdotes m’ont plu à l’extrême, et j’en sors plus instruit et plus éclairé ! » Et Schahrazade sourit et dit : « Allah seul est l’Instructeur et l’Éclaireur ! » Et elle ajouta : « Mais que deviendraient ces anecdotes, si on les comparait à l’Histoire du Livre Magique ? » Et le roi Schahriar dit ; « Quel est ce livre magique, ô Schahrazade, et quelle est son histoire ? » Et elle dit : « Je me réserve de te la raconter, ô Roi, la nuit prochaine, si Allah veut, et si telle est ta satisfaction ! » Et le Roi dit : « Certes ! je veux écouter, la nuit prochaine, cette histoire que je ne connais pas ! »
LA HUIT CENT QUATRE-VINGT-QUINZIÈME NUIT
La petite Doniazade se leva du tapis, où elle était blottie, et dit : « Ô ma sœur, quand vas-tu nous commencer l’Histoire du Livre Magique ? » Et Schahrazade répondit : « Sans délai ni retard, Puisqu’ainsi le désire notre maître le Roi ! »
Et elle dit :