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les séances… (faïrouz et son épouse)
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MAIS LORSQUE FUT
LA HUIT CENT QUATRE-VINGT-QUATORZIÈME NUIT

Elle dit :

« … Et c’est pourquoi j’ai rendu le jardin à ses propriétaires. Et je ne l’ai fait que par respect pour le lion, et par peur pour moi. »

Lorsque le roi, qui était étendu sur les coussins et qui écoutait sans en avoir l’air, eut entendu les paroles de Faïrouz, son serviteur, et en eut compris la portée et la signification, il se leva sur son séant et dit au jeune homme : « Ô Faïrouz, calme ton cœur, apaise tes scrupules, et retourne à ton jardin. Car, par la vérité et la sainteté de l’Islam ! ton jardin est le mieux défendu et le mieux gardé que j’aie trouvé de ma vie ; et ses murailles sont à l’abri de tous les assauts ; et ses arbres, ses fruits et ses fleurs sont les plus sains et les plus beaux que j’aie jamais vus ! »

Et Faïrouz comprit. Et il retourna à son épouse. Et il l’aima.

Et, de cette manière, ni le kâdi, ni aucun des nombreux assistants qui étaient dans la salle des audiences, ne put rien comprendre à cette affaire, qui resta secrète entre le roi et Faïrouz et le frère de l’épouse. Mais Allah est Omniscient !

— Et Schahrazade dit encore :