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les mille nuits et une nuit

de pierres taillées et de pierres en cabochons, et ombragé par deux rangées d’arbres semblables à celui dont il lui avait fait présent. Et au milieu de la voûte de cette salle courait, en lettres brillantes, cette inscription : « Que le maître de ce trésor ne craigne point de l’épuiser ; il ne saurait en venir à bout. Qu’il s’en serve plutôt pour mener une vie agréable et pour acquérir des amis ; car la vie est une et ne revient pas, et la vie, sans les amis, n’est pas la vie ! »

Après quoi, Aboulcassem fit encore visiter à son hôte plusieurs autres salles qui ne le cédaient en rien aux précédentes ; puis, voyant qu’il était déjà fatigué d’avoir vu tant de choses éblouissantes, il le reconduisit hors du souterrain, après lui avoir toutefois bandé les yeux.

Une fois rentrés dans le palais, le khalifat dit à son guide : « Ô mon maître…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA HUIT CENT VINGT-SIXIÈME NUIT

Elle dit :

… Une fois rentrés dans le palais, le khalifat dit à son guide : « Ô mon maître, après ce que je viens de voir, et à en juger par la jeune esclave et les deux