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les deux vies du sultan mahmoud
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nateur du vieillard, auraient pu, si l’avait voulu la destinée, être les malheurs réels de sa vie. Et il tomba à genoux en fondant en larmes. Et depuis lors il chassa toute tristesse de son cœur. Et, vivant dans le bonheur, il répandit le bonheur autour de lui. Et telle est la vie réelle du sultan Mahmoud, et telle fut la vie qu’il aurait pu mener à un simple détour de la destinée. Car Allah est le maître Tout-Puissant !


— Et Schahrazade, ayant ainsi raconté cette histoire, se tut. Et le roi Schahriar s’écria : « Quel enseignement pour moi, ô Schahrazade ! » Et la fille du vizir sourit et dit : « Mais cet enseignement, ô Roi, n’est rien en comparaison de celui du Trésor sans fond ! » Et Schahriar dit : « Je ne connais pas ce trésor, Schahrazade ! »