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la malice des épouses (le pâtissier)
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mandations. Moi je ne saurais pas. » Et l’honnête kaïem-makam fit mander le saïss, qui était un jeune gaillard puissamment musclé, et lui donna ses instructions. Et le gaillard, ayant entendu ces paroles de son maître, fut énormément satisfait.

Et donc, il fit monter sa maîtresse, qui était l’épouse du kaïem-makam, sur l’âne dont la selle avait été recouverte d’une housse rouge, et s’en alla avec elle. Mais, au lieu d’aller à la maison de la mère, pour les funérailles en question, ces deux-là ! ils allèrent à un jardin qu’ils connaissaient, emportant avec eux des provisions de bouche et des vins exquis. Et, à l’ombre et dans la fraîcheur, ils se mirent à leur aise, et le saïss, que son père avait doté d’un héritage volumineux, sortit généreusement toute sa marchandise et l’étala aux yeux ravis de l’adolescente, qui la prit dans ses mains et la frotta pour en examiner la qualité. Et, l’ayant trouvée de premier choix, elle se l’attribua, sans plus de façons, du consentement du propriétaire…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vil apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA HUIT CENT QUARANTE-NEUVIÈME NUIT

Elle dit :

… Et, l’ayant trouvée de premier choix, elle se l’attri-