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histoire de l’adultérin… (troisième fou)
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Malin ! — l’impression qu’elle en éprouva fut si vive que, réveillée pour de bon cette fois, elle sauta de son lit en jetant un cri d’effroi, et appela sa mère à grands cris…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA HUIT CENT QUARANTE-QUATRIÈME NUIT

Elle dit :

… l’impression qu’elle en éprouva fut si vive que, réveillée pour de bon cette fois, elle sauta de son lit en jetant un cri d’effroi, et appela sa mère à grands cris.

Or, en entendant les signaux d’alarme de sa fille et ses cris de terreur et ses appels au secours, la mère accourut en se prenant les pieds dans ses robes, et suivie de près par la vieille nourrice de la jeune fille et par les eunuques. Et la jeune fille continuait à crier, en portant sa main là où elle avait été pincée : « Je me réfugie en Allah du Cheitân le lapidé ! » Et sa mère et la vieille nourrice lui demandèrent en même temps : « Qu’y a-t-il ? qu’y a-t-il ? Et pourquoi as-tu la main sur l’honorable ? Et qu’est-ce qu’il a, l’honorable ? Et qu’est-il arrivé à l’honorable ? Et montre-nous ce qu’il a, l’honorable ! » Et la nourrice se tourna vers les eunuques, en leur lançant