pondit : « L’émir des Croyants n’aura certainement pas à regretter sa visite à ce seigneur de nous inconnu. Je vais donc, puisque tel est le désir de mon maître, appeler ces deux charmants adolescents et leur annoncer notre visite au propriétaire de ce palais ! » Et il se leva du banc, ainsi qu’Al-Môtazid qui était, selon sa coutume, déguisé en marchand. Et il apparut devant les deux beaux garçons, auxquels il dit : « Allez, par Allah sur vous deux ! prévenir votre maître qu’à sa porte deux marchands étrangers sollicitent l’entrée de sa demeure, et réclament l’honneur de se présenter entre ses mains. » Et les deux adolescents, sitôt qu’ils eurent entendu ces paroles, s’envolèrent joyeux vers la demeure, sur le seuil de laquelle ne tarda pas à apparaître le maître du lieu, en personne.
Et c’était un homme au clair visage, aux traits fins et délicats, à l’aspect élégant et à l’attitude pleine de bonne grâce…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA HUIT CENT QUINZIÈME NUIT
Elle dit :
… Et c’était un homme au clair visage, aux traits fins et délicats, à l’aspect élégant et à l’attitude