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les mille nuits et une nuit

nous en ignorons les motifs ! » Et il ajouta : « Hâtons-nous d’entrer, pour voir la suite de cette affaire. » Et ils frappèrent avec l’anneau de fer sur la porte qui résonna. Et le jeune homme dit : « C’est bien ce son-là ! » Et la porte fut ouverte aussitôt par des eunuques qui demeurèrent interdits en reconnaissant le sultan, le grand-vizir et le jeune homme, époux de leur maîtresse…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA HUIT CENT TRENTE-SEPTIÈME NUIT

Elle dit :

… Et ils frappèrent avec l’anneau de fer, et la porte fut ouverte aussitôt par des eunuques qui demeurèrent interdits en reconnaissant le sultan, le grand-vizir et le jeune homme, époux de l’adolescente. Et l’un d’eux s’envola prévenir sa maîtresse de l’arrivée du souverain et de ses deux compagnons.

Alors l’adolescente s’orna et s’arrangea et sortit du harem, et vint dans la salle de réception, présenter ses hommages au sultan, époux de sa sœur du même père mais non de la même mère, et lui baiser la main. Et le sultan la reconnut effectivement, et fit un signe d’intelligence à son vizir. Puis il dit à la princesse : « Ô fille de l’oncle, qu’Allah me garde de