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les mille nuits et une nuit

pareille en tous points, me donneras-tu la princesse ? » Il me répondit : « Si tu m’apportes réellement une pierre identique à celle-ci, ma fille sera ton épouse. » Et moi j’examinai la pierre, je la tournai dans tous les sens, et la fixai dans mon œil. Puis je la rendis au sultan, et pris congé de lui, en lui demandant la permission de revenir le lendemain.

Et lorsque j’arrivai à notre palais, le jouvenceau me dit : « Quelle est l’affaire ? » Et je le mis au courant de ce qui s’était passé, en lui dépeignant la pierre comme si je la tenais entre mes doigts. Et il me dit : « La chose est aisée. Aujourd’hui, toutefois, il est trop tard ; mais demain, inschallah ! je te donnerai dix diamants exactement pareils à celui que tu m’as dépeint…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA HUIT CENT TRENTE-TROISIÈME NUIT

Elle dit :

« … Aujourd’hui, toutefois, il est trop tard ; mais demain, inschallah ! je te donnerai dix diamants exactement pareils à celui que tu m’as dépeint. »

Et, effectivement, le lendemain matin, le jouvenceau sortit dans le jardin du palais, et, au bout d’une heure, il me rapporta les dix diamants, tous d’une