Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 12, trad Mardrus, 1903.djvu/48

Cette page a été validée par deux contributeurs.
42
les mille nuits et une nuit

rente sonorité, s’éleva la voix de l’Oiseau-Parleur. Et elle disait, avec toutes les harmonies en elle réunies, — elle disait, en chantant en sa langue d’oiseau :

« Comment, comment,
Ô Farizade, Farizade,
Au sourire de rose
Ah, ah ! — Ah, ah !
Comment pourrais-je
Avoir l’envie,
Ô nuit ! Les yeux !
Avoir l’envie
De t’échapper ?
Ah, ah ! — Ô nuit !
Ah, ah ! — Les yeux !
Je sais, je sais
Mieux que toi, mieux que toi
Qui tu es, qui tu es,
Farizade, Farizade !
Ah, ah ! — Ah, ah !
Les yeux ! ô nuit ! Les yeux !
Mieux que toi, je sais
Qui tu es, qui tu es,
Farizade, Farizade !
Les yeux ! les yeux ! les yeux !
Farizade, Farizade !
Ton esclave je suis.
Ton esclave fidèle,
Farizade ! Farizade ! »

Ainsi chanta, ô luths ! l’Oiseau-Parleur. Et Fari-