hâte me trouver, pour être désormais mon commensal ! » Et le fellah répondit par l’ouïe et l’obéissance ; et, après être allé porter à sa famille les trois cents dinars qu’Allah lui avait envoyés, il revint retrouver le roi, qui, à ce moment, prenait son repas du soir. Et le roi le fit asseoir à côté de lui, devant le plateau, et le fit manger et boire suivant sa capacité. Et il le trouva encore plus plaisant que la première fois, et l’aima tout à fait, et lui demanda : « Tu dois certainement connaître des histoires belles à raconter et à écouter, ô cheikh ! » Et le fellah répondit : « Oui, par Allah ! Et la nuit prochaine, j’en raconterai au roi ! » Et le roi, à cette nouvelle, fut à la limite de la Jubilation et se trémoussa de contentement. Et, pour donner à son commensal une marque de sa sollicitude et de son amitié, il fit venir de son harem la plus jeune et la plus belle des suivantes de la sultane, une jeune fille vierge et scellée…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le malin et, discrète, se tut.
LA SEPT CENT QUATRE-VINGT-DIX-SEPTIÈME NUIT
Elle dit :
… il fit venir de son harem la plus jeune et la plus belle des suivantes de la sultane, une jeune fille vierge et scellée, et la lui donna en cadeau,