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les mille nuits et une nuit

ger dans ses dévotions, se hâta de se retirer ; et, après avoir bien recommandé à Nour de veiller à la porte, elle monta dormir dans sa chambre…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SEPT CENT TROISIÈME NUIT

Elle dit :

… elle monta dormir dans sa chambre.

Lorsque Nour eut constaté que la vieille gardienne endormie ronflait comme une ogresse, il se glissa dans l’église et se dirigea vers l’endroit où se tenait la princesse Mariam, et qui était un oratoire éclairé par une petite lampe brûlant devant les images de l’impiété (que le feu les détruise !) Et il entra doucement dans cet oratoire et, d’une voix tremblante, dit : « Je suis Nour, ô Mariam ! » Et la princesse, ayant reconnu la voix de son bien-aimé, crut d’abord qu’elle rêvait, puis finit par se jeter dans ses bras. Et tous deux, à la limite de l’émotion, se mirent à s’embrasser longtemps en silence. Et, lorsqu’ils purent parler, ils se racontèrent mutuellement ce qui leur était arrivé depuis le jour de la séparation. Et ils rendirent ensemble grâces à Allah qui avait permis leur réunion.

Après quoi la princesse se hâta, pour fêter par la