qu’un étranger et je ne possède, pour toutes ressources, qu’une bourse de mille dinars ! » Elle dit : « Offre-la pour mon achat et tu ne le regretteras pas ! » Et le jeune Nour, ne pouvant résister à la magie du regard fixé sur lui, défit sa ceinture, où étaient serrés les mille dinars, et compta et pesa l’or devant le Persan. Et tous deux conclurent le marché, après avoir fait venir le kâdi et les témoins, pour la légalisation du contrat de vente et d’achat. Et, pour confirmer l’acte, l’adolescente déclara : « Je consens à ma vente à ce bel adolescent, moyennant les mille dinars donnés à mon maître le Persan ! » Et les assistants se dirent les uns aux autres : « Ouallah ! ils sont bien faits l’un pour l’autre ! » Et le Persan dit à Nour : « Puisse-t-elle être pour toi une cause de bénédictions ! Réjouissez-vous ensemble de votre jeunesse ! vous méritez également le bonheur qui vous attend…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA SIX CENT SOIXANTE-DIX-NEUVIÈME NUIT
Elle dit :
« … vous méritez également le bonheur qui vous attend ! »
Alors le jeune Nour, suivi par l’adolescente aux