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les mille nuits et une nuit

Or, Nour trouva qu’Al-Iskandaria était une ville merveilleuse, habitée par des gens tout à fait charmants, et dotée d’un climat délicieux, de jardins remplis de fruits et de fleurs, de belles rues et de souks magnifiques. Et il se plut ainsi à parcourir les divers quartiers de la ville et tous les souks, l’un après l’autre. Et, comme il passait dans le souk, particulièrement agréable, des marchands de fleurs et de fruits…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT SOIXANTE-DIX-SEPTIÈME NUIT

Elle dit :

… Et, comme il passait dans le souk, particulièrement agréable, des marchands de fleurs et de fruits, il vit passer un Persan monté sur une mule avec, en croupe, une merveilleuse adolescente au maintien délicieux et à la taille de cinq palmes pleines. Elle était blanche comme le gland dans son écorce, comme l’ablette dans le bassin, comme le zerboa dans le désert. Son visage était plus éblouissant que l’éclat du soleil et, sous la garde des arcs tendus de ses sourcils, deux grands yeux noirs brillaient, originaires de Babylone. Et, de par l’étoffe transparente qui l’enveloppait, l’on devinait en elle des splen-