Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/101

Cette page a été validée par deux contributeurs.
histoire du jeune nour avec la franque…
89

Or, elle avait observé le mouvement du patrice et pénétré son dessein. Et quand la pique ennemie partit dans sa direction, elle attendit qu’elle vînt effleurer sa poitrine, la saisit soudain au vol, et, se retournant vers le patrice stupéfait, elle le frappa au milieu du ventre avec cette arme, qui sortit étincelante par les vertèbres du dos. Et il tomba comme une tour qui s’écroule ; et le bruit de ses armes fit retentir les échos. Et son âme alla rejoindre à jamais celle de son compagnon dans les flammes inextinguibles allumées par la colère du Juge Suprême…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SEPT CENT ONZIÈME NUIT

Elle dit :

… Et il tomba comme une tour qui s’écroule ; et le bruit de ses armes fit retentir les échos. Et son âme alla rejoindre à jamais celle de son compagnon dans les flammes inextinguibles allumées par la colère du Juge Suprême.

Alors, la princesse Mariam fit de nouveau caracoler son cheval Lahik autour de l’armée, en criant : « Où sont les esclaves ? Où sont les chevaliers ? Où sont les héros ? Où est le vizir borgne, ce chien boi-