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les mille nuits et une nuit


MAIS LORSQUE FUT
LA CINQ CENT QUATRE-VINGT-ONZIÈME NUIT

Elle dit :

« … Et voilà ce que j’ai pu voir de la princesse Splendeur, fille du roi-des-rois du Gennistân ! »

Lorsque les jeunes filles eurent entendu ces paroles de leur sœur, elles s’écrièrent, émerveillées : « Que tu as raison, ô Hassân, d’être épris de cette adolescente splendide ! Mais, par Allah ! hâte-toi de nous conduire auprès d’elle, pour que nous la voyions de nos yeux ! » Et Hassân, rassuré du côté de ses sœurs, les conduisit au pavillon où se trouvait la belle Splendeur. Et elles, voyant sa beauté sans pareille, baisèrent la terre entre ses mains, et, après les salams de bienvenue, lui dirent : « Ô fille de notre roi, certes ! ton aventure avec l’adolescent, notre frère, est prodigieuse. Mais, nous toutes ici debout entre tes mains, nous te prédisons le bonheur dans le futur, et nous t’assurons que, durant toute ta vie, tu n’auras qu’à te louer grandement de cet adolescent, notre frère, et de sa délicatesse de manières et de son adresse en tout, et de son affection ! Songe en outre qu’au lieu de se servir d’un intermédiaire il t’a lui-même déclaré sa passion, et ne t’a rien demandé d’illicite ! Et nous, si nous n’étions pas certaines que les jeunes filles ne peuvent se passer