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les mille nuits et une nuit

poussière du sein duquel se fit entendre un long hennissement ; et, en un clin d’œil, apparut devant eux un grand cheval noir ailé qui se mit à battre le sol de son sabot, en lançant la flamme de ses narines. Et le Persan l’enfourcha aussitôt, et aida Hassân à grimper derrière lui. Et, à l’instant, le cheval battit des ailes et s’envola ; et en moins de temps qu’il n’en faut pour ouvrir une paupière et fermer l’autre, il les déposa sur le sommet de la Montagne-des-Nuages. Puis il disparut.

Alors le Persan regarda Hassân avec le même mauvais œil que sur le rivage, et, lançant un grand éclat de rire, il s’écria…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin, et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA CINQ CENT QUATRE-VINGT-TROISIÈME NUIT

Elle dit :

… Alors le Persan regarda Hassân avec le même mauvais œil que sur le rivage, et, lançant un grand éclat de rire, il s’écria : « Maintenant, Hassân, tu es définitivement en ma puissance ; et nulle créature ne saurait te porter secours ! Prépare-toi donc à satisfaire à tous mes caprices d’un cœur soumis, et commence d’abord par abjurer ta religion et recon-