Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/325

Cette page a été validée par deux contributeurs.
histoire du jeune homme mou
321

Alors moi, riche désormais de ces biens inestimables dont chaque pierrerie valait un trésor, je demandai en mariage la fille du chérif de Bassra, le descendant de notre Prophète. Et le chérif, après avoir visité mon palais et mon jardin, m’accorda sa fille. Et je vis maintenant avec elle dans les délices et le bonheur ! Et tout cela, pour avoir, dans ma jeunesse, mis ma confiance dans la générosité sans bornes du Rétributeur, qui ne laisse jamais Ses Croyants dans le besoin ! »

Lorsque le khalifat Haroun Al-Rachid eut entendu cette histoire, il s’émerveilla à la limite de l’émerveillement et s’écria : « Les faveurs d’Allah sont illimitées ! » Et il retint Abou-Môhammad auprès de lui, pour qu’il pût dicter cette histoire aux scribes du palais. Et il ne le laissa partir de Baghdad qu’après l’avoir comblé d’honneurs et de cadeaux d’une magnificence égale à celle dont son hôte avait fait preuve à son égard. Mais Allah est plus généreux et plus puissant !


Lorsque le roi Schahriar eut entendu cette histoire, il dit à Schahrazade : « Ô Schahrazade, cette histoire me satisfait par sa morale ! » Et Schahrazade dit : « Oui, ô Roi, mais elle n’est rien, comparée à celle que je veux encore te raconter ce soir ! » Et elle dit…


FIN DU DIXIÈME VOLUME