l’ordre. Et, au bout d’une heure, ils revinrent, et introduisirent dans la salle des audiences, devant le wali, le juif, Zein Al-Mawassif et les quatre suivantes, Houboub, Khoutoub, Soukoub et Roukoub. Et le wali, ébloui de la beauté de Zein Al-Mawassif, lui demanda : « Comment t’appelles-tu, ma fille ? » Elle dit, en secouant ses hanches : « Ton esclave Zein Al-Mawassif, ô notre maître ! » Et il lui demanda : « Et cet homme, si laid, qui est-il ? » Elle répondit : « C’est un juif, ô mon maître, qui m’a enlevée à mon père et à ma mère, et m’a violentée, et a voulu, par toutes sortes de mauvais traitements, me forcer à abjurer la sainte foi des musulmans, mes pères ! Et, tous les jours, il me fait subir la torture, et essaie, par ce moyen, de vaincre ma résistance ! » Et, comme preuves de ce que j’avance, ô notre maître, voici les traces des coups dont il ne cesse de m’accabler ! » Et elle découvrit, avec beaucoup de pudeur, le haut de ses bras, et montra les raies qui les marquaient. Puis elle ajouta : « Et d’ailleurs, ô notre maître, l’honorable maréchal témoignera du traitement barbare que ce juif voulait me faire subir ! Et mes suivantes confirmeront mes paroles ! Quant à moi, je suis une musulmane, une Croyante, et je témoigne qu’il n’y a de dieu qu’Allah et que Môhammad est l’Envoyé d’Allah ! »
À ces paroles, le wali se tourna vers les suivantes, Houboub, Khoutoub, Soukoub et Roukoub, et leur demanda : « Est-ce vrai, ce que dit votre maîtresse ? » Elles répondirent : « C’est vrai ! » Alors le wali se tourna vers le juif et, avec des yeux étincelants, lui cria : « Malheur à toi, ennemi d’Allah ! Pourquoi as--