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les amours de zein al-mawassif
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À toi mes regrets, Anis ! Te voici demeuré seul, le cœur saignant de vives blessures.

La jalousie plus que la nécessité cause notre éloignement. Et la joie est entrée dans l’âme des envieux, à la vue de ma douleur et de mon désespoir.

Mais, j’en jure par Allah ! nul autre que toi, Anis, ne me possédera, vînt-il à moi accompagné de mille intercesseurs !

Après quoi, elle monta sur le chameau, qui avait été préparé pour elle, et, sachant qu’elle ne devait plus revoir Anis, elle s’enfonça dans sa litière en adressant des vers d’adieu à la maison et au jardin. Et toute la caravane se mit en marche, le juif en tête, Zein Al-Mawassif au milieu et les suivantes à la queue. Et voilà pour Zein et le juif, son époux…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade, vit apparaître le matin, et se tut discrètement.


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT SOIXANTE-DEUXIÈME NUIT

Elle dit :

… Et voilà pour Zein et le juif, son époux.

Mais pour ce qui est du jeune Anis, voici ! Lorsque, le lendemain, il ne vit point venir au souk, selon son habitude, le marchand juif, son associé, il fut extrêmement surpris et attendit son arrivée jusqu’au