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histoire du vizir noureddine…
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attaché à la taille avec un cordon à glands d’or.

Badreddine défit les cordons et s’élança sur Sett El-Hosn qui lui tendait tout son corps ; et ils s’enlacèrent ; et Badreddine enleva Sett El-Hosn et la renversa sur la couche, et fondit sur elle ! Il s’accroupit les jambes écartées, et saisit les cuisses de Sett El-Hosn et les attira à lui en les écartant. Et alors il pointa le bélier, qui était tout prêt, dans la direction du fort, et poussa ce vaillant bélier en l’enfonçant dans la brèche : et aussitôt la brèche céda. Et Badreddine exulta en constatant que la perle était imperforée, et que nul bélier avant le sien ne l’avait pénétrée ni même touchée du bout du nez ! Et il vérifia aussi que ce derrière de bénédiction n’avait jamais été chargé sous l’assaut d’un monteur !

Aussi, au comble de la jouissance, il lui ravit cette virginité, et se délecta tout à son aise au goût de cette jeunesse. Et, clou sur clou, le bélier fonctionna quinze fois de suite, à entrer et à sortir, sans interruption ; et il ne s’en trouva pas mal du tout.

Aussi, dès cet instant, sans aucun doute Sett El-Hosn fut engrossée, comme tu le verras dans la suite, ô émir des Croyants.

Comme Badreddine finissait d’enfoncer les quinze poteaux, il se dit : « C’est probablement assez, pour l’instant. » Et alors il s’étendit à côté de Sett El-Hosn, lui mit la main doucement sous la tête et Sett El-Hosn également l’entoura de ses bras ; et tous deux s’enlacèrent étroitement et, avant de s’endormir, se récitèrent ces strophes admirables :

Ne crains point ! Et que ta lance pénètre l’objet de