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histoire du portefaix…
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— Mais à ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, arrêta son récit.

MAIS LORSQUE FUT
LA DIX-HUITIÈME NUIT

Schahrazade continua en ces termes :

Il m’est parvenu, ô Roi fortuné, qu’au récit de ces deux histoires des adolescentes Zobéida et Amina, qui étaient là avec leur jeune sœur Fahima et les deux chiennes noires et les trois saâlik, le khalifat Haroun Al-Rachid fut extrêmement émerveillé, et ordonna que ces deux histoires, ainsi que celles des trois saâlik, fussent écrites par les scribes des bureaux, avec une très belle écriture bien soignée, et qu’ensuite les manuscrits fussent déposés dans ses archives.

Ensuite il dit à l’adolescente Zobéida : « Et maintenant, ô dame pleine de noblesse, n’as-tu plus eu des nouvelles de l’éfrita qui a ensorcelé tes deux sœurs sous l’image de ces deux chiennes-ci ? » Et Zobéida répondit : « Émir des Croyants, je pourrais le savoir, car elle m’a donné une mèche de ses cheveux et m’a dit : « Lorsque tu auras besoin de moi, tu n’auras qu’à brûler un de ces cheveux, et aussitôt je t’apparaîtrai, en quelque endroit éloigné que je puisse être, même si j’étais derrière le Mont-Caucase ! » Alors le khalifat lui dit : « Oh ! apporte-moi ces cheveux ! » Et Zobéida lui remit la mèche ;